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Etudiante en Information-Communication à l'Université Paris VIII

mercredi 29 février 2012

"Martha Marcy May Marlene" : MMMM(h)...

Martha, Marcy May et Marlene : trois noms pour une seule fille. Martha, c'est celui que ses parents lui ont donné à la naissance, parents qu'elle a voulu quitter pour mener une toute autre vie, celle qui serait synonyme d'indépendance et de liberté. Elle va alors vivre la vie de Marcy May. Marlene ? Je ne sais pas trop pourquoi. Cela dure le temps d'un seul et unique coup de fil, un nom qui doit faire office d'un personnage, d'une identité que la jeune fille se plait (...ou se déplait) à incarner une fois de plus. Ce qu'il faut voir, c'est toute la psychologie - qu'on pourrait qualifier de schizophrénique - de ce personnage féminin incarné par la plus jeune de la fratrie Olsen, Elizabeth. Sa première expérience, elle l'a passe dans cette vielle petite ferme complétement recluse de la société. Ce camp de faux hippies a l'odeur de kolkhozes américanisés. C'est Patrick (John Hawkes) qui la détruira. D'apparence bienveillante voire séduisante, cet homme n'est finalement qu'un Charles Manson réincarné qui sera la cause principale de son départ et de l'histoire périlleuse et endurante qui l'attend. Sa sœur l'accueillera chez elle. Mais la paranoïa d'être suivie, retrouvée, la hantera à jamais. A moins que ce ne soit que la réalité.

Un film émouvant, qui touche l'être humain, sa psychologie, ses sentiments et qui a aussi touché les miens. Ce n'est pas un de ces thrillers qui font tout dans le paraître, les cris, le bruit, le parasite. Ce film est pur et esthétique à la fois. Elizabeth Olsen se présente comme un espoir féminin potentiel dans un cinéma surreprésenté par de rigolotes potiches. Celle-ci joue parfaitement son rôle, plus, elle le vit. Et c'est ce que j'apprécie tout particulièrement ici, le caractère du film est là, c'est elle (et le reste).
 

lundi 6 février 2012

"Trainspotting" : un titre insignifiant pour un film délirant.

Certes, il n'est pas sorti mercredi dernier (1996) mais il est bien. Pourquoi parle-je de lui si c'est pour dire, simplement, qu'il est bien? Je ne sais pas. Et d'abord, pourquoi ne parlerait-on pas de lui? Hein? Regardez-le. Non seulement, il vous parle de drogue à travers des "héros" qui avant d'être potes sont seuls. La drogue : "c'est mal", surtout quand ça vous pourrit. Je me suis marré, j'ai souri. Des mecs tous blancs comme leurs cachetons. Des meufs toutes serrées dans leurs robes et défoncées dans leurs têtes.

Mais ce n'est pas seulement un film à la Skins joué 15 ans plus tôt, un de ces métrages pour ados en soif de "défonçage" et de "serrage", les acteurs ont déjà, au moins 5 ans de plus (ça change tout), le tournage est plutôt bien travaillé, la façon que la caméra a de filmer le mouvement, les effets psychédéliques qui nous mettent à la place des personnages et de leurs trips, de leurs trips plus badants qu'autre chose, il faut se l'avouer. On rigole dans ce film, c'est vrai, mais il est jaune, voire noir, ce rire. Plusieurs scènes souvent nauséabondes et tragiques nous le confirment. Une histoire de drogués mais une histoire qui peut être vrai, qui l'a surement été et qui le sera encore, malheureusement.