Ce film est une jolie petite fleur brute et délicate. Cette fleur n’est pas "belle" mais "bell", à ne pas oublier. C'est une rebelle pourrait-on dire. Et son "infinie" beauté est tellement rattachée à elle qu'elles ne forment qu'une seule et même entité : "Bellflower". Elle ne peut que se rattacher à sa forme avantageuse pour exister, c’est elle qui fait sa force. On se plaira à la contempler une heure et quarante-six minutes durant, le temps de son show esthétisé. Ce film est une fleur et la fleur ne parle pas, elle fait parler (n'est-ce-pas?). Bellflower joue avec ce visuel, cette apparence, cette mise en scène qui rabattent le peu d'histoire, de narration, au second plan. Mis à part que la fleur ait des épines, que ce soit une rose, qu’elle ait un peu, par conséquent, de "caractère", ce film reste toujours un film qui attire la vue plutôt que l’oreille.
L’histoire, grosso-modo, ce sont deux types à frange d’une trentaine d’année qui ont comme passion d’inventer et d’innover dans des objets fonctionnels (lance-flamme, mini-bar à l’intérieur d’une voiture, etc…). Mais le but ultime de leur passion, en tout cas au sein de ce film, c’est Medusa, une concept de voiture synonyme de liberté et de puissance diabolique qu’ils ont en tête et qu’ils aimeraient bien se voir réaliser. Mais cette passion va être mise de côté par l’un des deux types, Woodrow (Evan Glodell) qui va rencontrer une jolie fille blonde dans un bar, avec qui il vivra une histoire d'amour passionnelle qui tournera court, comme une sorte d'enfer dont il ne sera pas le seul à en baver…